• 27092003

    Je suis le diable personnifié.
    Je suis l'incarnation réelle du mal.
    Toute personne, que je touche, voit sa vie tomber dans un gouffre sans fond.
    Tout personne, que j'effleure, voit transformer sa vie en un triste leurre.
    Je suis l'ange déchu car jouant au paradis à des jeux plus pervers les uns que les autres.
    Je suis le possesseur de toutes ses bonnes âmes, que j'ai pris goût à faire tomber dans une décadence sans fin.
    Je suis le Lucifer des temps modernes.
    Je suis la lèpre et le sida : mélange détonant des temps anciens et nouveaux.
    Je suis la personne que tout le monde connaît, mais aussi celle que tout le monde souhaite oublier.
    Je sais me faufiler et m'épanouir dans ton corps.
    A tes yeux, je suis un ange mais ce n'est qu'apparence.
    Tu souhaites me faire tomber mais tu t'effondres bien avant avoir réussi à mettre au point un quelconque stratagème.
    Ne cherches pas à m'humilier, tu coureras nu dans les champs en hurlant des chansons enfantines.
    Je suis ce corbeau avide de chair dans Les oiseaux d'Hitchcock.
    Je suis la main droite de ces hommes politiques.
    Je suis toutes les pubs qui te poussent à acheter.
    Je suis le coup de pioche qui t'anéantit.
    Je suis l'impuissance quand tu dois consoler.
    Je suis tout ce que tu détestes le plus au monde.
    Je suis la mort après moi.
    Tu ne peux me détruire car tu ne sais où je me cache.
    Je suis aussi toutes ces drogues qui te rongent.
    Je suis le stress qui t'envahit ; la peur qui te submerge.
    Je suis ta détresse, tous tes actes malfaisants.
    Je suis aussi toutes ces fausses couches, tous ces maux.
    Je suis toutes ces questions.
    Je suis toutes ces portes que tu as tenté d'ouvrir et qui sont restées closes.
    Je suis cette fumée qui t'envahit.
    Je suis toutes ces chutes d'enfants.
    Je suis tout ce que tu fais mal, le prêcheur du mauvais discours.
    Je suis ce jardin, où tu jouais enfant, devenu faune sauvage.
    Je suis cette maison abandonnée, où tu t'es écorché les genoux.
    Je suis aussi cette peur, qui te rend muet, lorsque tu veux avouer tes sentiments.
    Je suis ce vélo d'enfant sur le toit de ton immeuble.
    Cette poupée dans le caniveau, ce nounours manchot et unijambiste, je le suis aussi.
    Je suis l'éternelle décadence de ce monde.
    Je suis négation, mensonge, trahison, mais aussi honte, richesse et pauvreté.
    Je peux être l'amour, lorsqu'il fait mal, la main tendue qui se rétracte.
    Je suis ton père que tu souhaite soublier car il t'a violé.
    Je suis ta mère, qui t'a abandonné.
    Je suis cette chaussure sans lacets.
    Je suis l'inutilité.
    Toutes ces insultes, ces coups, je les incarne.
    Je suis ta dépression.
    Mais je sais aussi être un baiser volé, un regard échangé, un sourire donné, tout comme une larme essuyée.
    Je suis le bonheur dans le pré, la naissance d'un enfant.
    La joie que l'on peut lire sur un visage, le bonbon que tu as volé dans cette boulangerie, ton coeur battant aussi fort que le son de ta voix, je sais l'être.
    Je suis les jeux d'enfants que tu aimes adultes.
    Je suis tous ces délires partagés.
    Je suis ce prince charmant, qui est venu te tirer des griffes de ta marâtre de belle-mère.
    Je suis tout cela et tant d'autres choses encore : tout et rien.
    Je suis peut-être bien la vie.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :